Majid reprit avec exaltation.
- C’était l’ouverture de la
banque, tout le monde profitait de s’y rendre à la première heure
pour ensuite rejoindre son travail, ce qui n’arrangeait pas mes
affaires, mais il m’avait été impossible d’agir autrement.
L’ouverture et la fermeture sont, certes, les deux périodes
d’affluence, mais aussi les seuls moments où la porte arrière
s’ouvre.
Dans l’aimable laideronne
éléphantesque qui s’engouffra dans l’agence, en traînant un
peu les pieds comme un ours traîne les pattes, d’un pas
inébranlable, propulsée par son physique vigoureux, comparable en
cela à une locomotive ou un cheval de trait, le braqueur devina une
fonctionnaire autoritaire, chef de service despotique. Elle évoquait
le résultat du croisement d’un percheron à l’agonie et d’une
chimère sans tête, avec les traits marqués de son visage informe,
ses larges épaules tombantes, ses bras ballants, sa respiration
caverneuse et sifflante, le tout dissimulé derrière une immense
redingote masculine.
Elle émit un son de crécelle et ses
orbites vitreuses se vrillèrent ignominieusement en découvrant la
prise d’otages qu’elle vint compléter. A peine remise de ses
émotions, avachie sur une chaise, elle s’entendit intimer l’ordre
de raconter sa vie par le menu, décrire son travail, ses journées,
ce qui l’avait conduit ici. Elle ne comprenait pas bien le sens de
tout ceci, mais elle se dit en son for intérieur qu’il serait
judicieux d’obéir.
- Ma scolarité s’est déroulée
moyennement mais j’ai toujours travaillé durement, et j’ai
avancé.
Son diplôme péniblement acquis en
poche, elle avait trouvé un emploi dans une SARL. Après quelques
mois, l’ambiance l’avait rapidement étouffée, beaucoup de
promesses mais un salaire minimum et aucune perspective réelle
d’avenir. Elle avait besoin d’une entreprise à la taille plus
conséquente pour bénéficier d’une évolution concrète. Elle
avait donc signé dans une PMI pour laquelle elle travaillait depuis
quatorze mois lorsqu’un plan de réduction du personnel fut imposé
par la direction, en accord avec le syndicat, lequel n’avait jamais
consulté les salariés.
Décidément, ses premiers pas dans la
vie active s’étaient annoncés trébuchants. Elle se serait
volontiers dispensée d’apprendre au gangster qu’elle portait
l’uniforme, car son activité lui bâtissait un pont de haine
envers tout réfractaire à la force publique, mais puisqu’elle en
était vêtue à ce moment, il était difficile de le cacher. Revêtue
de son armure, elle se distinguait des autres femmes. Pour une fois,
elle aurait préféré redevenir anonyme.
- Je souhaitais une situation sérieuse
et sécurisante. J’ai pensé à la fonction publique. Pas de plan
de licenciement, la sécurité, la solidité, une progression, tout
ce que je cherchais.
Elle avait étudié toutes les
possibilités d’y accéder, plus nombreuses qu’elle ne l’avait
pensé car il existait encore certaines administrations dont elle
ignorait l’existence. Un secteur avait retenu son attention, l’idée
s’était précisée puis ancrée dans sa tête car plus elle
prenait forme et plus elle lui convenait. Elle ne se distinguait pas
par ses résultats scolaires, mais elle se présentait avec une
licence pour un concours exigeant le niveau terminale, ce qui lui
laissait une marge de manœuvre suffisante.
- Je suis entrée dans l’Armée de
l’Air. Quelques mois de formation dans une première école à
Nîmes, puis départ pour se spécialiser durant un an à l’école
de Rochefort-sur-mer.
Elle avait toujours manqué de
confiance en elle, d’assurance, mais soudainement sa vie
s’illuminait. Elle avait réussi un concours, conduisant seulement
à une école de sous-officier certes, mais tout de même un
concours. D’autre part, elle figurait l’une des rares femmes dans
un univers presque exclusivement masculin, et elle qui ne s’était
jamais sentie très féminine, découvrit une facette désirable de
sa personne qu’elle n’avait pas soupçonnée, au point que des
hommes pouvaient se quereller pour décider lequel l’accompagnerait
le soir en ville. Se découvrir des charmes enlumina sa vie de
nouveaux reflets, et elle avait honte d’avouer qu’elle n’avait
pas hésité longtemps avant d’en user pour favoriser sa carrière.
Peu habituée à être investie du choix d’un prétendant, elle
s’était montrée indécise, et elle avait finalement opté pour la
solution la plus sérieuse. Elle était devenue la compagne d’un
homme charmant, prévenant et attentionné. Bien que d’une
vingtaine d’années son aîné, divorcé deux fois avec trois
adorables enfants à charge, et quelques bénins soucis d’alcoolisme,
il concrétisait ses rêves d’Apollon. Son grade d’adjudant-chef
ouvrait des portes inespérées à l’élève qu’elle était. Par
exemple, elle éprouvait de l’aversion pour certaines matières de
sa formation, au point délicat où ses résultats frôlaient
l’insuffisance. Si le correcteur se trouvait parmi le cercle d’amis
avec lesquels elle avait passé la soirée précédente, la balance
s’ennoblissait et s’allégeait. Chacun sa technique, pourquoi
refuser une main secourable. Cette situation ne lui procurait pas que
des amies chez les élèves, mais elle ne prêtait pas attention à
ces jalousies. Finalement, elle était parvenue au bout de son année
de formation, bien qu’elle ne possédait aucune prédisposition
pour l’électronique. Le travail militaire était déterminé,
planifié, il ne laissait aucune place à l’initiative, il
suffisait pour y satisfaire d’être discipliné et de suivre les
check-lists, y compris pour résorber la panne aléatoire d’un
appareil. L’aléatoire également, avec beaucoup de discipline, se
contrôlait, en appliquant le principe des statistiques, l’actuariat,
déjà utilisé par les compagnies d’assurance ou suivi par la
désintégration radioactive : on savait qu’au moins un
accident ou une désintégration allait survenir, sans pour autant
pouvoir prédire lequel, où et quand. Cette place, ce métier lui
convenait, la rassurait, la valorisait et l’entretenait.
Elle s’était même habituée aux
marches militaires pour les cérémonies à la place d’Armes. Au
début, elle avait été outrée du ton que leur adressait le
responsable de section, puis elle avait constaté qu’il évitait de
s’égosiller en direction des femmes du groupe. L’occasion ne
manquait pourtant pas. Pour sa part, marcher au pas lui demanda
beaucoup d’effort, suivre la cadence en redressant le buste,
maintenir la tête droite et simultanément balancer les bras très
haut lui faisait perdre l’équilibre. Comment marcher en regardant
devant soit bien haut, en suivant la personne qui vous précède et
celle à votre gauche ? Sans fixer ses pieds, en balançant les
bras jusqu’à hauteur des épaules ! Les bras servent de
balancier pour conserver l’équilibre lors du passage d’une jambe
sur l’autre. Il est rare d’être déséquilibré au point de
devoir lever les bras jusqu’à l’horizontale. En marchant à un
rythme imposé, c’est le balancement des bras qui provoque le
déséquilibre ! Comme quoi toute activité, aussi bonne
soit-elle, consommée avec excès, devient nocive. Elle dut toutefois
reconnaître que les défilés militaires présentaient une allure
majestueuse. L’impression était différente lorsqu’on
l’observait de l’extérieur, par exemple par l’intermédiaire
d’un caméscope. Comme les rouages du mécanisme d’une montre
qui, individuellement, se sentent désordonnées et inutiles, mais
qui, sans le réaliser depuis la place qu’ils occupent, permettent
au général d’être informé de l’heure exacte.
Sa formation achevée, elle bénéficia
de deux semaines de permission, l’appellation correspondant aux
congés payés du civil. Elle en profita pour retourner voir sa
famille. Le retour de permission coïncidait avec le moment le plus
important de l’année : le choix du lieu d’affectation. Elle
s’était toujours sentie perdue dans une grande ville anonyme, mais
elle espérait ne pas être expédiée dans un village perdu et froid
où la base militaire représenterait la moitié de l’activité
économique et sociale des environs. Les choix s’effectuaient par
ordre de classement, elle avait quelque inquiétude car avec la place
qu’elle occupait, elle voyait beaucoup plus de talons de chaussures
qu’elle ne sentait de poussées dans son dos. En soi, ce n’était
pas dramatique ou irréversible, car dans sept ou huit ans elle
pourrait obtenir une autre affectation. Le principal était d’avoir
réussi l’année d’études. Et elle n’avait pas encore dit son
dernier mot. Sa crainte était de n’avoir le choix qu’entre des
villes de l’Est de la France, sûrement très jolies, mais un peu
froides à son goût. En ce cas, il lui resterait la solution de se
marier avec son adjudant-chef préféré pour obtenir un
rapprochement familial. Rochefort était une ville au climat
agréable.
En somme, elle se situait à une époque
charnière de sa vie, un carrefour de grands projets et de profondes
pensées, alors quelle ne fut pas sa stupéfaction, en pénétrant
dans cette banque, d’avoir à inclure dans ses projets
l’éventualité d’une fin prématurée. Son statut de femme
militaire ferme et convaincue ne sous-entendait pas un quelconque
sang-froid. Bien au contraire, elle s’évanouit aussitôt et Majid
dut lui appliquer une claque sans violence derrière la tête qui
résonna comme une calebasse, pour lui faire reprendre avec peine ses
esprits, puis il lui apporta une chaise sur laquelle elle s’affala
avec le bruit de grincement des gonds rouillés d’une grille.
Jeudi après-midi, activité
bibliothèque. Suivant les conseils de Majid, Jacques avait écrit un
courrier au chef de détention pour être admis à la bibliothèque.
Leurs deux noms apparaissaient sur la liste. La porte de la cellule
s’ouvrit brusquement, avec violence, créant un appel d’air qui
hulula comme le hurlement du vent s’engouffrant dans une grotte.
Des reflets oranges se coulèrent à l’intérieur et dansèrent un
ballet chatoyant. Un uniforme se tenait debout à l’entrée, une
main appuyée sur son estomac pour tenter de soulager une crise de
colopathie aiguë. Son visage exprimait la jouissance du poltron sans
envergure qui libérait ses frustrations dans le pouvoir que lui
octroyait la force publique. Il dégageait une odeur particulière,
mélange des effluves fétides d’huile de ricin qui émanaient de
ses aisselles, et des exhalaisons printanières de déchets uriques
qui suintaient par tous les pores de sa peau de génisse, fleurant la
pomme de terre régurgitée.
Ils marchèrent en rang, en silence.
Jacques retrouvait la sensation de son enfance, lorsque la maîtresse
ordonnait aux jeunes élèves de se mettre en rang en silence avant
d’autoriser un déplacement. Cette idée le fit d’abord sourire
car il avait passé l’âge d’être traité en enfant, puis
grincer des dents il était effectivement traité comme un enfant. Il
ne contrôlait plus rien, les décisions le concernant se prenaient
sans concerter l’enfant qu’il était apparemment redevenu. La
porte de la salle de lecture se referma derrière eux. Jacques déposa
sa casquette sur la table, s’enfonça dans l’un des fauteuils,
promena son regard sur les murs, explorant les rayons, le mobilier,
s’imprégnant de l’atmosphère. Il se dit que c’était un
endroit étrange, incongru dans l’enceinte d’une prison.
Celles-ci sont le siège de nombreuses occupations ludiques,
sociales, pénales, punitives, mais le plus inattendu est d’y
croiser la culture, activité située bien haut dans la pyramide des
besoins à satisfaire. Après une période de sevrage du superflu, le
nouvel arrivant pouvait tenter de satisfaire ses besoins
élémentaires. En prison, les besoins restaient très primaires,
alors un sanctuaire comme une bibliothèque, incitant au
recueillement, à la pensée, dans un univers conçu pour briser les
exubérances, les excès, heurtait la logique.
La bibliothèque était une pièce plus
grande qu’à l’accoutumée, où le regard profitait de ces mètres
supplémentaires pour s’allonger. Les rayonnages fonctionnels, sans
souci d’esthétisme, auraient plus convenu à l’atelier d’un
bricoleur. Les rayons semblaient correctement remplis, l’art de
combler les vides était bien maîtrisé. Il s’arrêta sur un livre
mais n’osa le retirer de son emplacement de peur de découvrir un
trompe-l’œil, une enveloppe sans texte similaire aux décorations
dans les cuisines mises en expositions pour la vente dans les grands
magasins. Il franchit la limite, craint de le regretter, s’empara
du livre. Son poids le surprit, il ne s’attendait pas à si lourd.
La couverture d’un livre factice qui sert de décoration est
extrêmement légère. Celle-ci pesait son pesant de papier. On
aurait presque dit un vrai livre. Belle imitation. Il se dit que
Majid ne serait pas en ce lieu s’il avait fait preuve d’un
professionnalisme aussi parfait dans la réalisation de ses délits.
Il franchit un pas de plus dans l’interdit, qu’il regretterait
peut-être. Il ouvrit le livre. Des pages à l’intérieur. Des
lignes d’écriture. Un autre pas en avant. Il déchiffra une
phrase. Stupéfaction : c’était une vraie phrase. Avec de
vrais mots. Il resta interloqué. Plus besoin de s’évader, le
monde entrait soudainement à l’intérieur de la prison.
Bientôt un an d’instruction pour
Jacques, un an de détention préventive. Notification ce matin-là.
La roulette russe. Une notification pouvait être un jugement par
défaut qui resurgissait, ou un sursis, ou parfois une bonne
nouvelle. Jacques n’était pas un délinquant ordinaire, il n’avait
pas d’antécédents judiciaires, donc aucune crainte de voir
resurgir des démons du passé. Il espérait une bonne nouvelle, et
pourquoi pas une libération car, même si les faits, les prévisions,
l’expérience s’y opposaient, une lueur d’espoir brillait
toujours.
Majid l’observa à son retour du
bureau où l’administration lui avait remis et fait signer sa
notification, pour mesurer son degré d’inquiétude, d’angoisse
ou de joie. La nouvelle était mitigé, pas de jugement antérieur
qui n’existait pas, pas de libération immédiate hautement
improbable, il avait seulement été informé de sa date de jugement
à venir. Dans trois semaines. Enfin !
Il serait fixé sur la durée de
détention et un espoir ténu l’habitait d’obtenir une
condamnation légère et de sortir prochainement. La lueur d’espoir
enluminait son âme et lui rappelait que le danger n’était ni dans
l’emprisonnement ni dans la durée de détention, mais dans
l’espérance. Une étincelle d’espoir et le moral grimpait en
flèche, un grand coup de vent suffisait à le balayer, il retombait
en chute libre, ce phénomène de va-et-vient épuisait. Il était
salubre d’adopter une attitude fataliste, simplement attendre
l’ouverture de la porte plutôt qu’espérer inutilement, puisque
aucune intervention du détenu ne pouvait avancer la date de sa
sortie. Rester paisible, avec sagesse, d’autant que si la
condamnation à venir était lourde, il reviendrait du jugement
effondré. Le jugement pouvait signifier qu’il serait libéré dix
jours plus tard, ou bien qu’il n’avait effectué qu’une moitié
de sa peine. En dépit de cette incertitude, il ne réprimait qu’avec
difficulté cette lueur d’espoir qui l’enflammait. Les émotions
ne se maîtrisent pas aisément, c’est souvent bien dommage, c’est
parfois bienheureux. Si cette lueur s’évanouissait, que le monde
devenait exclusivement cartésien, peut-être l’humanité ne
trouverait-elle plus de raison de poursuivre sa marche. Progresser
consiste à suivre cette déraisonnable étincelle. Alors il se
comportait conformément à sa nature, il espérait pour ensuite être
déçu. Sa libération n’interviendrait qu’une fois, mais combien
d’étincelles se seraient allumées, aussitôt éteintes ?
Combien de faux espoirs déçus devrait-il encore subir ?
Jacques était allongé sur son lit,
les yeux rivés au plafond, plongé dans ses pensées. Ses lèvres
frémissaient de façon presque imperceptible, laissant échapper des
mots qu’aucun son ne matérialisait. Majid, toujours aussi
caustique, ne laissa pas échapper l’occasion de se moquer
gentiment de lui.
- Tu parles tout seul maintenant ?
- Si on veut oui. En explorant mes
souvenirs, je me remémore ces dimanches matins calmes où la vie se
poursuivait au ralenti, les rues désertes, les bruits enfuis, la
ville endormie d’un sommeil réparateur après les excès du samedi
soir. Une atmosphère particulière régnait, candide et chargée de
l’optimisme d’un nouveau départ après une semaine frénétique
de travail et de débauche.
La vie en prison était perçue de
l’extérieur comme une suite d’attentes interminables, vides de
contenu, avec la monotonie pour principale amie. Pourtant la
différence de rythme entre la semaine et le dimanche matin se
ressentait avec autant d’intensité qu’à l’extérieur.
Peut-être était-ce un souvenir de son ancienne vie, ou était-ce
effectivement une journée privée d’action, sans rien à attendre,
vide d’espoir et de motivation, une journée à dormir. Qu’est ce
qui différenciait réellement le dimanche matin d’un jour de
semaine ? Qu’apportait la semaine qui n’existait plus le
dimanche ? Ces petits riens grâce auxquels il se sentait
exister, les attentes, les rendez-vous ( chez le médecin, le
Chef de Détention,…), les activités, qui segmentaient la journée
et créaient l’illusion du temps qui s’écoule. Une journée
était remplie lorsqu’on y avait rangé un maximum d’unités de
temps.
Dans le sillage du dimanche ne
cheminait aucun espoir, la cité préférait dormir, les rue de Paris
étaient désertées, la prison respirait au ralenti. Ce n’était
pas la semaine de travail qui avait épuisé la plupart des détenus,
car aucune activité ne justifiait un besoin de sommeil. Ils avaient
seulement perdu l’espoir.
Le lundi la semaine recommençait avec
ses bruits habituels, les déplacements dans le couloir, les portes
qui s’ouvraient, se refermaient, les cris, les bribes de musique
qui s’échappaient, les chariots qui circulaient. La fourmilière
s’agitait et rappelait que la vie avançait, la liberté
s’approchait, à petits pas pour certains, faiblement, mais cet
instant vécu en détention était un instant de gagné, un effort à
fournir qui appartenait au passé, un moment de moins à flotter sur
le ruisseau qui les emportait vers la liberté.
Le dimanche, rien, un lac immense, plat
et calme, dont aucune ride ne flétrissait la surface, d’où rien
ne pouvait advenir. Rien de pire, rien de plus angoissant. La vie
était mouvement, la prison était immobilisme, particulièrement le
dimanche.
Majid reprit son récit. Parler lui
évitait de réfléchir et détournait l’attention de Jacques pour
lui éviter de ruminer des idées noires. Ils étaient tous les deux
gagnants.
- Tu crois que j’en avais fini avec
les clients de la banque ? Eh ben non, un vrai défilé j’te
dis. Après j’ai eu droit à un bon ouvrier en costume cravate,
bien docile et stupide.
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